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Ecolo à gogo

Retour d'expériences sur un mode de vie plus sobre: vers le zéro déchet et le minimalisme. Des conseils pour faire sa transition à son rythme ©crédits photo C. Granet ou autres auteurs

Espoir...

Espoir...

Bon, on ne va pas se mentir....l'actualité est loin d'être rose en ce moment. A peine pensions-nous sortir du COVID (encore que...on n'en est pas encore sortis) qu'une guerre démarre à nos portes.

Personnellement les images de l'Ukraine dévasté me font du mal: impossible de ne pas se projeter quand on voit à quel point ce pays est proche de nous architecturalement, culturellement, et tout simplement géographiquement....Tout en culpabilisant aussi en constatant que les mêmes images, lorsqu'elles se déroulent au moyen orient, ne me font pas le même effet!

Et en même temps, ayant dépassé les phases les plus difficiles de mon écoanxiété, je fais le constat tragique mais lucide que nous sommes "juste" en train d'apercevoir ce qui va advenir de l'humanité dans les 50 prochaines années si nous ne changeons rien à nos modes de vie.

Car certes, c'est un dictateur fou qui a lancé cette guerre atroce contre des humains qui n'ont rien demandé. Mais si cette guerre est possible c'est aussi parce que ce dictateur sait à quel point nous sommes dépendants de lui (dépendance énergétique et dépendance agricole) et du pays qu'il essaie de conquérir.

Loin de moi l'idée de donner des leçons de géopolitique, mais cette situation de crise me fait regarder notre situation en face (et aussi la mienne) et surtout constater notre vulnérabilité!

Notre mode de vie nous a rendu vulnérables: nous dépendons d'un prix (pas trop élevé) du pétrole, sinon tout s'écroule; nous dépendons de denrées alimentaires qui arrivent de l'extérieur de nos frontières, voire de très loin de chez nous; nous dépendons (c'est un peu moins vrai en France) du gaz qu'il faut acheminer sur des milliers de kilomètres!

On entend ça et là parler de "retrouver [au niveau européen] notre indépendance énergétique", mais à aucun moment on ne parle de diminuer drastiquement nos besoins énergétiques, de revoir nos modes de consommation etc. alors que pourtant tout est lié finalement. Car sans diminuer nos besoins, sans modifier nos modes de productions et notre surconsommation, jamais nous ne parviendrons à une indépendance énergétique.

En étant devant les informations qu'on nous communique, je réalise qu'on veut nous bercer d'illusions, et qu'on ne nous rend pas acteurs de notre avenir.

Car si on se posait la question "Et si notre mode de développement avait été basé sur la proximité et la sobriété?

- proximité des activités humaines qui permet de limiter les longs déplacements au quotidien et donc ne plus être dépendant du pétrole (oui car quand on marche ou qu'on pédale sur son vélo, le litre d'essence peut passer à 5 €....ça ne change rien) ;

- proximité des lieux de consommation et de loisirs: tout a été fait pour éloigner ces activités des villes, pour les rendre accessibles en voiture

- circuits courts pour l'alimentation: serait-ce vraiment un drame si nous ne pouvions dévorer d'avocats brésiliens ou d'ananas du Costa Rica et si nous devions majoritairement être locavores?

- sobriété pour les achats de biens de consommation: miser sur la qualité puis la réparation (et la location plutôt que l'achat) rendrait les accès aux biens plus faciles car plus proches. 

- sobriété pour la consommation d'énergie: va-t-on continuer à climatiser nos intérieurs en été s'il faut se rationner en utilisation de l'énergie? va-t-on continuer à chauffer des serres en hiver pour y faire pousser des tomates?

Donc, si on revient à la question "Et si nous avions basé notre développement économique, et notre développement humain surtout, sur d'autres bases que le "toujours plus" comme c'est le cas aujourd'hui?

Serions nous moins vulnérables en cas de crises comme celle que nous vivons?

Serions-nous moins heureux? Serions-nous moins riches?

Je suis effarée de voir à quel point toute ces questions sont occultées, ne nous sont pas posées, alors même que le 6ème rapport du GIEC alerte justement sur toutes les menaces qui pèsent sur l'humanité pour les années à venir. Je suis effarée d'entendre par exemple des responsables de lobbys agricoles vouloir se soustraire des règles environnementales pour pouvoir produire plus (face au manque de cultures ukrainiennes ou russes).

Cette crise que nous vivons n'est à mon avis qu'un avant goût de ce qui nous attend.

J'aimerais que nous ayons en tant que citoyens voix au chapitre. Que nos responsables politiques nous emmènent enfin dans la bonne direction qui nous permettra à la fois d'aider les peuples qui souffrent déjà du dérèglement climatique (alors qu'ils n'en sont pas responsables) et de nous assurer à tous un avenir vivable et supportable.

Je veux pouvoir espérer que nous prendrons tous collectivement les bonnes décisions: les plus justes pour tous, pour les humains, pour le climat, pour la vie.

En attendant, je me satisfais de voir à quel point mon mode de vie un peu "décalé", d'"écolo de service", est plus résilient que le mode de vie d'un Français moyen. Je ne dépens pas de ma voiture pour mes déplacements, je mange principalement des produits locaux directement achetés aux producteurs, je n'achète pratiquement plus de biens de consommations neufs. Je serai donc moins impactée que la moyenne de mes concitoyens par les hausses de prix que nous sommes en train et allons vivre.

Loin de moi l'idée de culpabiliser tous ceux qui n'ont pas (encore 😊) toutes ces habitudes, j'espère juste réussir à démontrer au travers de mes articles que ce mode de vie n'est en rien frustrant, privatif de quoi que ce soit ni négatif. Et qu'il est, encore plus en ce moment, porteur d'espoir car démontre qu'on a les moyens d'agir et qu'un avenir est (encore) possible pour les habitants de notre belle planète.

 

 

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