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Ecolo à gogo

Retour d'expériences sur un mode de vie plus sobre: vers le zéro déchet et le minimalisme. Des conseils pour faire sa transition à son rythme ©crédits photo C. Granet ou autres auteurs

Dans la famille des cinq "R"....le deuze

Comme écrit un peu plus tôt, il y a cinq règles à respecter si on veut réussir à avoir une vie plus sobre sur le plan écologique, si l'on veut réduire son impact sur notre belle planète!

Après la 1ère règle qui est REFUSER, la seconde à mettre en pratique c'est RÉDUIRE!

Alors évidemment réduire, c'est ce qu'on veut justement: réduire son impact, réduire la pollution, réduire ses dépenses.....

Mais en vrai ça donne quoi? Personnellement, qu'ai-je réduit dans ma vie? La réponse : mes dépenses, ma consommation, mes déchets. Mais toute cette réduction a eu pour effet : plus de partages, plus de réflexions (sur ma consommation, sur mes besoins, sur ma vie en générale), plus de temps de qualité.

L'idée n'est pas de se lancer dans une démarche de minimalisme voire de "je deviens un précurseur comme Rob Greenfield*, et je

ne vis avec presque rien", mais plutôt de prendre conscience que parfois on consomme pour consommer, et on ne répond pas vraiment à un besoin.
Il est par exemple démontré que la grande majorité de sa garde robe n'est pas réellement portée. A quoi bon donc acheter des vêtements si "c'est pour rien faire dedans" comme le dit une marque célèbre? L'illustration qui me vient, c'est celle des enfants et des jouets. Étant moi même maman de 2 filles, je vois bien que lorsqu'elles ont trop, elles ne s'intéressent plus du tout à certains jouets, et les oublient....

Oui, mais comment fait-on alors pour réduire ses achats par exemple?

Il faut se poser les questions suivantes, qui sont très efficaces pour réussir bien souvent à se passer d'un achat et se tourner vers une solution alternative (on appelle cela la méthode BISOU):

- ai-je vraiment BESOIN de l'objet que je convoite? L'achat que je veux faire résulte-t-il d'une envie passagère, d'une petite "compulsion" consommatrice ou bien ai-je vraiment un besoin qui n'est pas satisfait (ex. les chaussures de mes enfants sont trop petites, il y a bien un besoin réel);

- Si j'ai répondu oui à la 1ère question, mon besoin est-il IMMÉDIAT ou peut-il être reporté? Souvent on réalise des achats compulsifs de vêtements, d'objets qui vont ensuite aller grossir les placards et dont on essaiera ensuite de vouloir se débarrasser car on n'a plus de place pour tout stocker....

- N'aurais-je pas déjà un objet SEMBLABLE, ou ne puis-je en trouver un? C'est LA question la plus efficace je trouve, car c'est celle qui fait le plus souvent la différence. Bien souvent, on a déjà un objet qui a une fonction similaire ou alors on a des amis, des voisins qui en dispose (ex. le matériel pour jardiner, la perceuse sans fil bien utile....). Bien souvent, quand on y réfléchit, on voit souvent qu'on a une alternative à l'achat.

- L'avant dernière question concerne L'ORIGINE du produit que je voudrais acheter. Là malheureusement, bien souvent, l'origine du produit est lointaine et ses conditions de fabrication peu respectueuses de l'Homme ou de la Planète. Cette question a le mérite d'essayer de trouver des alternatives plus "humaines" : un de mes exemples favoris c'est mon achat d'une belle ceinture en cuir. Au lieu de faire comme avant mon achat dans une grande enseigne de vêtements (d'une ceinture de piètre qualité, qui ne durerait guère et qui aura été fabriquée au mépris de l'humain), je me suis tournée vers une artisane girondine qui teint son cuir et fait du coup des ceintures "sur mesure". Au final, mon achat n'a pas été plus onéreux que l'option de "mon ancienne vie", mais j'ai vu la personne qui a fabriqué ma ceinture, j'ai pu discuter avec elle, avoir un vrai échange sur les modalités de fabrication de mon objet. Et accessoirement, j'ai une ceinture d'une qualité telle que je vais la garder longtemps!  Tout cela n'aurait pas été possible en achetant auprès d'une vendeuse d'une grande enseigne. 

- Enfin, dernière question: mon achat me sera-t-il vraiment UTILE? Vais-je vraiment m'en servir suffisamment souvent au point que son achat me soit nécessaire? Là aussi, cette question fait souvent mouche. Car a-t-on vraiment besoin de 3 blenders de tailles différentes par exemple, de X râpes à fromage etc. 

Au delà de la réduction de nos achats, se poser ces questions a le mérite de nous faire prendre du recul sur notre consommation. Le simple fait de prendre quelques minutes pour se poser ces questions a souvent pour conséquence de ne pas concrétiser un achat. Ou alors, cela nous fait chercher des alternatives qui vont nous permettre de créer du lien ou au moins d'avoir un échange humain: demander à ses amis s'ils n'ont pas une perceuse plus "costaud" que celle qu'on a (parce qu'on a juste quelques trous à faire dans un mur en béton), aller voir un artisan travailler, lui poser des questions sur ses créations etc.

La prise de conscience est vraiment le 1er pas, le plus important.

De mon point de vue, réduire ne veut pas dire "moins". Au contraire, dans ma vie cela veut dire MIEUX.

 

 

* http://robgreenfield.tv/

 

 

 

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